Le Général Jean Marie Mokoko, chez lui, à Brazzaville. L'homme est cerné mais encore libre pour le moment...
Au Congo, sur le tatami politique, Denis Sassou Nguesso déroule sa dictature militaire - sans tenir compte du moindre obstacle depuis 1997. Il a voulu changer de Constitution du 20 janvier 2002 ; contre tout son peuple, il l'a fait. Il a voulu être candidat à l'élection présidentielle ; il l'est. Logiquement, il doit faire en sorte pour cette élection "accélérée" ou "avancée" se déroule - sans fausse note. Lorsqu'on est sûr de gagner une course, on n'empêche pas les autres de se mettre sur la ligne de départ ou on ne les empêche pas tout simplement de concourir. Toute manoeuvre dans ce sens conduirait à penser que Denis Sassou Nguesso sait qu'il ne peut pas gagner l'élection présidentielle face à certains challengers. EN TOUT CAS, PAS AU PREMIER TOUR. S'il a du cran, il doit accepter d'affronter le Général Jean Marie Michel Mokoko, Parfait Kolélas, Okombi Salissa, Munari et les autres dans les urnes. Déjà que des plaintes s'élèvent du fait que de nombreux Congolais n'ont pas pu être inscrits sur les listes électorales et que la CNEI n'est rien d'autre que la CONEL rebaptisée, il ne faudrait pas ajouter à tout cela la lâcheté de vouloir empêcher certains candidats de prendre part à l'élection présidentielle congolaise.
Que Denis Sassou Nguesso arrête de s'acharner sur le Général Jean Marie Michel Mokoko. C'est sa crédibilité qui est en jeu - même si nous savons que pour conserver sa drogue, le pouvoir, Denis Sassou Nguesso, l'addict, est prêt à tout. On ne fait pas un coup d'Etat en se présentant à une élection présidentielle. Lui qui se dit chaud de coeur et froid d'esprit ne doit pas céder à la panique mais prouver qu'il lui reste encore un peu de dignité. Ses manoeuvres politiciennes pour gagner l'élection présidentielle en écartant tout candidat de poids sont visibles comme un poing sur le nez. Celui qui se dit "homme des masses" (affamées) ou bâtisseur infatigable (de la corruption, du détournement ou de la misère du peuple) ne doit pas redouter d'affronter ses adversaires !
Vous aurez compris que Denis Sassou Nguesso n'aime pas affronter des candidats dignes de ce nom car il redoute d'être battu en dépit de ses listes truquées, de sa CONEL renommée CNEI et de tout le reste. "Petit" (au lieu de Denis) Sassou Nguesso sait que le peuple ne l'aime pas et ce désamour traverse la Léfini. Il se maintient donc au sommet de l'Etat en violant le peuple. LA DICTATURE EST UN VIOL DE LA VOLONTE COLLECTIVE. Cela ne peut plus durer. Le tueur infatigable d'Edou croit qu'il lui est possible de tenir en respect ses esclaves indéfiniment pour leur imposer sa volonté ad vitam aeternam, quitte à verser les larmes et le sang des autres pour se faire obéir. COMME TOUT VIOL, CELUI DE LA LIBERTE EST VIOLENCE, VIOLENCE ABSOLUE. Petit Sassou Nguesso ne peut donc compter que sur l'intrigue pour écarter ses rivaux les plus sérieux et sur la violence physique pour contenir les aspirations du peuple. Juste une question : JUSQU'A QUAND ? Cela dure depuis plus de quarante ans parce que le peuple est divisé. Cependant, il arrivera que la déception parcourt le nord, le sud, l'est et l'ouest pour unifier ce peuple. Qu'elle gagne l'armée et la chute du tyran sera encore plus rapide. C'est juste une question de temps. Qui vivra, verra...
LION DE MAKANDA, MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU