Nous avons prédit l'échec des jeux africains 2015 à Brazzaville : quand on prive son peuple de tout pour la simple satisfaction de son ego boulimique de gloire, il fallait s'y attendre. En effet, le public n'est pas au rendez-vous en dépit du standing des infrastructures de Kintélé comme nous le révèle La Semaine Africaine n°3527 du vendredi 11 septembre 2015. Le ministre Léon Alfred Opimbat a tort de croire que le peuple ne fréquente pas le complexe sportif "La Concorde" à cause de la distance, puisque même ceux qui vivent à Kintélé ne viennent pas au stade. Nombreux font la distance Ouenzé-Bacongo ou Kintélé-Bacongo pour aller au stade Massambat-Débat quand Etoile du Congo joue contre Diables-Noirs. Nous sommes au courant que même la gratuité des bus n'incite pas le peuple à se rendre à Kintélé.
Il y a chez Sassou cette manie de tout transporter au nord : Télé foufou, l'université qui porte son nom, le complexe sportif "La Concorde" qui finira par se délabrer faute d'entretien, etc. Et l'occupation de l'espace par l'Etat se fait en spoliant, en expropriant les populations - sans les dédommager. 3000 milliards de francs cfa pour ça ! Pour un fiasco ! Tout ce que Sassou entreprend est comme maudit parce que cet homme porte en lui comme une sorte de malédiction : dès qu'il entreprend ou fait quelque chose, comme il ne pense qu'à sa gloire, au final, le résultat est décevant. Que vaut un complexe sportif sans sportifs de haut niveau ? La recherche d'un moungouélé au quotidien se concilie mal avec la pratique d'un sport - ne serait-ce que de façon discontinue. Même le tronçon routier Pointe-Noire - Dolisie se trouve déjà en état de délabrement progressif pour manque d'entretien : c'est bien beau de construire des infrastructures, encore faille-t-il les entretenir.
Le fait que le ministre Léon Alfred Opimbat annonce que la présidence de la république prendra à sa charge le manque à gagner de ces jeux mal fréquentés montre combien cet événement a dû permettre à nombreux cupides de s'en mettre plein les poches.
Attendez, qu'on nous dise que la présidence de la république dont le budget est totalement secret et crypté prend en charge le manque à gagner des jeux est contradictoire avec le fait d'apprendre que certains arbitres (notamment de boxe) ne sont pas payés !
Regardez bien le dessin qui est à gauche de l'article de La Semaine Africaine : les onzièmes Jeux Africains sont placés sous la tutelle du totem de Denis Sassou Nguesso : un éléphant aux couleurs vert-jaune-rouge. Cela éclaire que celui qui est censé récolter la gloire, c'est avant tout Denis Sassou Nguesso, en lieu et place des athlètes.
Dolisie et Pointe-Noire, deuxième et troisième villes du pays, auraient mérité d'avoir un complexe sportif moderne et une université de standing chacune. Avec 3000 milliards de francs cfa, il y avait assez d'argent pour cela. Comme disent nos frères Ivoiriens : si ce n'est pas malheureux !
LION DE MAKANDA MWAN' MINDUMB', MBUTA MUNTU