Le climat politique du Congo est tendu, notamment avec le mouvement SASSOUFIT qui placarde des affiches dans les rues de Brazzaville : nous sommes en fin de règne d'un monarque absolu qui n'est plus apprécié par les puissances du monde. 2016, c'est demain. Pourtant, nulle part on ne voit les préparatifs de la prochaine élection présidentielle qui devrait avoir lieu dans moins de dix mois : pas de recensement administratif, pas de mise en place des équipes et des bureaux de vote, pas de distribution de cartes d'électeurs, bref, rien qui présage d'une élection d'importance. Le NGANDO SUPREME se distrait au travers des jeux africains qui n'amusent pas les Congolais réchignant même à prendre les bus gratuits que le régime met à leur disposition, de peur de mourir au cours d'un accident car les marabouts du dernier mokilimbembé de l'Alima réclameraient du sang, beaucoup de sang.
Du côté des puissances du monde, on redoute une "antibalakisation" ou une rwandisation du Congo. l'Amérique veut prévenir ; Denis Sassou Nguesso est même déjà averti : pas question de laisser le Congo sombrer comme la Centrafrique. En effet, ce coup-ci, les choses pourraient tourner à la guerre civile car il n'y a pas en face de Sassou la moinde milice armée à combattre et les Kongos ne vont plus se laisser massacrer comme par le passé dans ce genre d'opération Mouébara. Nous ne tolérerons plus un génocide au Congo. Si les choses se dégradent, le pays pourrait connaître in fine une scission. Boukadia et RPP attendent leur heure après un démarrage prématuré pour ne pas dire raté. L'Europe quant à elle est préoccupée par le flot d'immigration brutale qu'elle subit au début de ce XXIème siècle, une immigration sauvage qui n'est pas prête de s'arrêter. Alors, que l'Afrique s'embrase pour la satisfaction de quelques ambitions trop crochues pour lâcher le pouvoir, il est prévisible que sa réaction sera féroce et ne se ramènera pas juste à quelques comptes bancaires gelés...
Pas du tout pressé à lancer son coup d'Etat référendaire, Sassou, au coin du feu, attend qu'on le provoque, à défaut de débusquer ceux qui convoitent son fauteuil - de façon à dire : "ce sont eux qui ont commencé ; je dormais dans mon lit avec mon chiwawa." Pour le moment, il est occupé à compter sa maigre moisson de médailles pour 3000 milliards francs cfa investis dans des infrastructures sportives sans sportifs congolais pour les mettre en valeur. En effet, que vont devenir toutes ces installations après les jeux africains ? Suffit-il d'installations neuves pour galvaniser la pratique du sport ? On verra si la faim peut se marier avec le sport de haut niveau. Aussi, quand une délégation conduite par le sénateur UPADS Mangane vient lui parler de paix, lui rétorque qu'il attend la guerre : les loups finiront par montrer leurs museaux noirs et là, Sassou aura son tonneau de larmes et sa piscine du sang des autres...
Dans son propre camp, on déménage les familles à l'étranger : femmes, enfants, milliards, coqs, poules, cacahuètes ; on se contentera de maîtresses, ces femmes jetables que l'on corrompt à coups de millions de francs cfa avant de prendre la fuite si nécessaire. Nous avons un bel exemple proche du GRAND NDZOKOU : Wilfrid Nguesso veut carrément gérer son entreprise de l'étranger - ce qui ne semble pas plaire à ses "beaux-frères" canadiens. Le journaliste Elie Smith a indiqué que 350 villas avaient été achetées à Paris et autour de la banlieue parisienne. Comme quoi, les magistrats de l'affaire des Biens Mal Acquis n'en ont pas fini avec l'enquête qu'il faudra évidemment étendre. Chacun prépare ses marques pour courir sa fuite - si nécessaire. Si l'éléphant tombe, toutes les bestioles pourraient attaquer tous azimuts - pour se défouler de tant de ténèbres gratuites qu'elles ont souffertes pendant tant d'années...
Du côté d'André Obami Itou, deuxième personnalité de l'Etat, les plans ne sont pas différents : la famille est déjà au vert en France. Il m'a été rapporté que les enfants auraient conseillé à leur père de lâcher le vieux saurien de l'Alima et de les rejoindre à l'étranger. Papa Itou a dit qu'il viendra mais il n'est pas pressé. Il a dit que certes il a constaté que la bête n'est plus en grande forme mais il compte en tirer profit après son départ. Comment ? EN DIRIGEANT LA FUTURE TRANSITION qui se profile à l'horizon (ce qui corrobore la présomption d'une crise électorale future). N'est-il pas celui à qui échoit le fauteuil de chef de l'Etat en cas de vacance du pouvoir ? Il caresse le dessein secret d'être le calife à la place du calife. Le président du sénat a le droit de rêver. Il sait cependant qu'il est lui aussi comptable de la décadence du pays pour n'avoir rien fait et pour avoir pris sa part de milliards des caisses de l'Etat congolais. Il va de soi que si Sassou tombe, il dégringolera avec lui du sommet de l'Etat et la chute sera douloureuse. Il ne reste donc pas avec la monstruosité de l'Alima par amour pour les écailles du crocodile mais parce qu'il croit que son heure va bientôt sonner. Au pays de la traîtrise triomphante, de l'ambition démesurée et de la honte assassinée, chacun aiguise son couteau : il y a encore de la chair fraîche sur la dépouille CONGO. Cependant, nous souhaitons qu'André Obami Itou quitte la barque pendant qu'il est encore temps : l'Europe a ses caprices et il se peut que les portes de sa générosité se ferment dès que ses intérêts ne sont plus garantis par les mêmes loubards. A bon entendeur, salut..