Monsieur Paulin Makaya, président du parti politique Unis Pour le Congo, en sigle UPC, n'a pas fait mystère de son ambition présidentielle en abandonnant sa vie douillette londonienne. Dans l'une de ses vidéos, il a déclaré : " je ne suis pas ici pour être ministre ou député de Sassou mais pour prendre sa place..." Paulin Makaya est l'une des ambitions politiques assumées entre tant d'autres. Le Congo en résumé : quatre millions d'habitants, deux millions d'ambitions présidentielles. S'il était donné à un nouveau-né congolais de parler, il dirait en voyant le sein de sa mère ne pas lui fournir suffisamment de lait : "Je veux être calife à la place du calife, président à la place du président". Le fait que de nombreux ego veulent prendre la place de monsieur Denis Sassou Nguesso est un indicateur de la mauvaise qualité de cet homme.
Monsieur Paulin Makaya bat déjà campagne, en s'appuyant sur son parti, avant tout le monde en écumant villes et villages pour rencontrer ses militants et les populations. Dans la vidéo que nous mettons en ligne, en campagne dans la Bouenza, voulant entrer à Madingou pour y tenir un meeting dont la permission aurait été préalablement demandée au préfet, il ne lui a pas été autorisé d'entrer dans la ville par une décision préfectorale prétextant que le récépissé de déclaration de l'UPC n'était pas encore sorti. Denis Sassou Nguesso aurait envoyé près de 1500 policiers dans la Bouenza - comme si les policiers de cette région ne suffisaient pas.
Monsieur Paulin Makaya, escorté par les militants de son parti dont nombreux à titre ethnique, a été stoppé net à l'entrée de la ville de Madingou. Entre les policiers qui exécutaient une décision du préfet, c'est-à-dire, du NGANDO SUPREME et Paulin Makaya le ton est monté. Paulin Makaya revendique qu'il est chez lui à Madingou, en témoigne la réception traditionnelle qu'il a reçue, et qu'il veut rentrer chez lui. Les militants de l'UPC ont donné de la voix.
Nous pensions que l'UPC était un parti reconnu ; il semble qu'il y ait un retard dans la réponse gouvernementale et on se demande bien pourquoi. Nous ne publions pas cet article pour apporter un quelconque soutien à Paulin Makaya car ce qui lui arrive peut arriver à un autre parti - même dûment déclaré ; je ne connais même pas son projet politique : je m'insurge contre les pratiques policières qui empêchent à un citoyen de rentrer dans son village natal, à ce qu'il paraît.
A l'heure d'internet, rien ne peut plus être caché. Nous assistons à une violation de la liberté de circuler de citoyens congolais. Même si Paulin Makaya n'avait pas le droit de faire un meeting à Madingou, la police n'avait pas le droit de lui interdire d'entrer dans la ville de Madingou. C'est une violation d'une liberté primaire et à ce titre, nous avertissons monsieur Denis Sassou Nguesso que ce n'est pas en envoyant ses mercenaires de Tsambitso partout qu'il va bloquer le peuple et l'empêcher de s'exprimer.
Le régime de Brazzaville fait preuve de fébrilité en interdisant des manifestations. Si les Congolais ne peuvent manifester pacifiquement, il ne leur restera qu'une issue : ENVAHIR LES RUES SANS AUTORISATION. LE POINT DE RUPTURE N'EST PLUS LOIN D'ETRE ATTEINT. De toute façon, ils n'attendent que la proclamation du référendum anticonstitutionnel pour le changement de la constitution...
Paulin Makaya, lui au moins contrairement au FROCAD et à l'IDC, a le mérite de ne pas lier son agenda au chronogramme du PCT.
Il est assez curieux que le préfet de Madingou n'ait pas jugé nécessaire d'être présent pour expliquer sa démarche laissant les pauvres policiers appliquer une décision difficile. D'aucuns prétendent qu'il aurait même bloqué son téléphone pour ne pas recevoir des appels, une attitude irresponsable...
LION DE MAKANDA, MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU